+ Satan's daughter kills with the perfume of her moves. L’appel malveillant de son réveil lui avait annoncé une mauvaise journée dès l’aube. Sheeran ne pouvait s’empêcher d’éprouver une haine maladive contre ceux qui l’avaient foutu dans ce pétrin. Qu’allait-il devenir ? Il serait difficile d’y trouver une quelconque réponse. Il avait, machinalement, prit le soin de se trouver présentable dans un costume de haute couture comme il avait l’habitude d’en porter. Des femmes maquillées comme des voitures volées l’avaient pris en charge, équipées d’une collection impressionnantes de pinceaux, cette fois-ci, il avait fait office de misérable cobaye aux yeux des pimbêches qui le tartinaient d’une quantité effarante de poudre. Typiquement photogénique, Sheeran tentait vainement de paraître décontracté derrière l'objectif, mais sa colère s’imprégnait parfois de ses traits. « Suivant. » L’italien qui s’occupait de se renseigner sur ses activités passées le soulagea de l’aboutissement de cette lourde tâche, il se dirigeait vers une salle polyvalente où certains prétendants au casting faisaient une pose. Il jeta son dévolu sur une jeune blonde assise confortablement dans une chaise. Elle ne semblait pas tellement dérangée, puis elle avait plus de sex-appeal que toutes ces vieilles peaux de journalistes dégueulasses dans leurs tailleurs à trois balles. S’asseyant lourdement en face d’elle, il s’apprêtait dors et déjà à l’aborder. « Je vois que la maquilleuse n’a pas lésiné sur vous non-plus. » C’était du sarcasme pur, né du tact naturel de Sheeran, à moins que ce type de remarque intempestive plaise aux femmes. « Sheeran, avocat. » Énoncer son occupation élançait une particulière confiance chez l’homme, et ne déplaisait pas non-plus à la gente féminine. Il haussa la commissure droite de ses lèvres et planta son regard dans celui de l’inconnue.

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I guess the loneliness came knocking
No on needs to be alone, oh save me
people help the people ✻ birdy

Je maudis ma mère. Je maudis cette émission. Je maudis ma mère d'avoir envoyer ma candidature à cette émission. Comment avait-elle pu me faire ça ? Je n'ai pas l'air si paumé que ça tout de même ? Comment avait-elle osé envoyer une candidature pour une émission qui va m'aider à trouver l'amour ? C'est vrai ça. Elle ne connait rien de ma vie sentimentale. Elle ne connait rien de ma vie tout court. Elle préfère ses problèmes d'amours à elle et ses copines aussi pimbêches qu'elles. Je la déteste. D'ailleurs, je n'ai aucune idée pourquoi je suis ici à attendre sur une vulgaire chaise de dite cafétéria, où on pouvait boire quelque chose entre un interview et une séance photos. Heureusement pour moi, je n'avais pas encore eu l'occasion de goûter à ses plaisirs. Du moins, il m'était arriver une ou deux fois de poser pour quelques potes montrant quelques-uns de mes tatouages ainsi que mon style extravagant qui n'en laissait pas uns indifférents. Ce n'était pas là le problème, mais les photographes de ce genre d'émissions veulent toujours vous prendre dans des postures qui ne représentent pas qui vous êtes réellement. Là est le problème. Alors que je dénudais la salle du regard, tournant de mon doigt une mèche de cheveux un homme s'installa à ma table. Je n'eu le temps de le calculer, qu'il lui fit remarquer son maquillage qui n'était pas des moins naturel,si puis-je dire. « La maquilleuse, c'est moi. Et je trouve mon maquillage très bien comme il est. » Jamais je ne laisserai une de ces maquilleurs me toucher le visage du bout de leurs pinceaux qui sont passés sur plus d'une dizaine de personnes. Il est vrai, que la façon dont je me maquille était loin d'être discrète mais je ne cherche pas à faire discret. Loin de là. « J'attendais mieux comme approche de la part d'un homme comme vous. » Oui, car celui qui se trouvait devant moi dégageait beaucoup de charme et de charisme, avec un côté un peu bad-boy. De la part d'un homme comme lui, j'aurai pensé un peu plus de tact. « Ava, tatoueuse. »

Une présence féminine, et pas des moins désagréables, avait particulièrement tendance à lui remonter le morale, essentiellement en ces circonstances spécialement agaçantes. « Vous seriez sans aucun doute plus vertueuse si le flacon entier de fond de teint de se serait pas retrouvé vidé sur votre visage. » Séducteur, ça ne faisait aucun doute, mais son honnêteté battait au préalable ses techniques d’attractions auprès des femmes. Elle répondait parfaitement au stéréotype de Barbie exclusivement made in china, mais son indiscutable naturel effaçait toute éventuelle trace de superficialité. Sheeran n’avait pas offert sa présence aux producteurs de l’émission pour trouver l’amour et son happy ending final, mais pour s’amuser, et ce genre de poupée ferait parfaitement office de centre d’intérêt à ses distractions. « C’est mauvais de coller des étiquettes aux personnes, je suis déçu, vous me sembliez plus intelligente que ce qu’il en est. » On avait souvent remis en cause son mérite d’être avocat pour sa vie sentimentale désorganisée, jusqu’à ce qu’il remporte tous ses procès, il jouait aux dominos avec ses ennemis, les laissent choir un à un, sans aucune pitié apparente. La réplique d’Ava le fit grimacer intérieurement, bien que l’occupation de tatoueur pourrait s’avérer passionnante, elle ne correspond qu’aux moteurs ayant dépassé le surpoids de plus de cent kilogrammes, ou aux lesbiennes. Elle ne s’avérait pas réellement obèse, il fallait alors en venir au fait. « Je comprend votre présence ici, mère homophobe ? » Il ne s’acceptait pas aux exceptions qui font la règle, une exception n’est plus dans la règle. « C’est la colère de dieu qui s’est abattue sur vos sentiments. » En guerrier contre l'homosexualité accompli, il savait quel type de personnes il pouvait se permettre de fréquenter ou non. Il aurait pourtant apprécié préserver un lien confortable avec Ava, surtout s’il aurait à la supporter durant plusieurs mois.

Je n'ai rien à caché. Pas de boutons, pas d'imperfections, même pas une peau grasse. Seulement une peau aspect porcelaine au toucher d'une peau de bébé. Alors c'est vrai on peut se demander pourquoi je mets autant de fond de teint et de maquillage. Je n'ai pas d'explication rationnelle à ça. Juste, je pense avoir voulu plus jeune me détacher du style trop stricte et soignée de ma mère, malgré que je prend énormément soin de moi mais je reste dans quelque chose de plus farfelu et moins sérieux que ma mère. Je ne veux simplement pas lui ressembler. Je lui souris simplement, ne voulant me lancer dans diverses explications qui de toute façon ne raisonnerait pas l'homme sur mon choix de mettre autant de maquillage. « Parce que vous, vous ne m'avez pas coller comme étiquette celle d'une parfaite petite poupée complètement débile ? Oh allez, ça traverse dans la tête de toutes les personnes que je croise. Quand ils m'ont vu arriver, ils m'ont demander si j'avais bien la majorité, alors. » Les préjugés, je les avais bien écarter de ma vie depuis bien longtemps. La plus part de mes amis adoptent ce même genre de style, donc je ne me sens pas différente ou encore bizarre. La remarque de ce dernier, me fis bien rire. J'écarquilla les yeux en guise de réponse. « Vous me pensez lesbienne ? Je suis déçue, vous me sembliez plus intelligent que ce qu’il en est. » Dis-je, faisant un clin d'oeil à l'histoire d'étiquettes dont il faisait question un peu avant.