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 we don't have the power but we never say never (silas)

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MessageSujet: we don't have the power but we never say never (silas)   we don't have the power but we never say never (silas) EmptyDim 28 Oct - 21:53

silas & enora

D'un pas décidé j'entre dans les coulisses avant de m'arrêter net et d'hésiter à continuer d'avancer. Je jette un oeil dans tous les recoins de la salle avant de soupirer. Tout ces gens tellement nerveux, tellement impatients, on dirait que leur vie va se jouer dans les quelques heures qui arrivent. Je peux comprendre que tout ça soit importants et excitant pour certains, mais je ne peux pas m’empêcher de lever au ciel. L'amour. Qu'est-ce que je fais là ? Moi, Enora, dans une émission sur la "recherche du grand amour", c'est franchement la meilleure blague de l'année. Parents de malheurs. Ils ne se sont jamais préoccupé de moi et voilà qu'ils décident finalement de s'intéresser à ma vie amoureuse. S'ils voulaient être de vrais parents, il fallait y penser avant, pas au moment où je suis assez grande pour me charger moi-même de ma vie. Finalement je me remet à avancer pour aller m'asseoir dans une des rangées de chaises un peu plus loin devant moi. Je vais montrer à mes géniteurs que je n'ai pas besoin d'eux et peut-être qu'enfin ils reprendront leur plus vielle habitude : ne pas faire attention à moi. Je m'avance encore un peu et regarde les deux chaises libres autour de moi. A côté de la chaise libre à ma gauche, une jeune fille brune et à côté de la chaise libre à ma droite, un mec plutôt pas mal, pas mal du tout même. Sans réfléchir une seule seconde je m'installe sur la chaise à ma droite. Non pas que j'ai quelque chose contre les filles, mais à choisir, je préfère me retrouver à côté d'un gars mignon. Salut. Ajout d'un petit sourire charmeur, autant y aller franchement, tourner autour du pot, c'est pas mon truc.
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Silas

Silas
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MessageSujet: Re: we don't have the power but we never say never (silas)   we don't have the power but we never say never (silas) EmptyLun 29 Oct - 8:32

Attendre. J'avais envie de déglutir, rien qu'à entendre ce mot. Ma patience s'était envolée, le jour où je m'étais senti trahi par ma famille. Ma soeur. Exaspéré, je poussai de longs soupirs à répétition. D'un côté, j'aurais aimé que la production me recale, qu'elle me renvoie chez moi comme un mal-propre, je n'en aurais plus entendu parlé, jamais, mon cas était trop désespéré, j'aurais ri au nez de ma soeur, de mes parents, en agitant mes mains à la gare, comme un con, comme un abruti, comme quelqu'un qui vient de sortir, sans fierté, de son enfer. Assis sur une chaise dans les coulisses, je ne prêtais aucune attention à l'agitation alentour. Je me moquais des candidats, des maquilleuses, des coiffeurs. Je n'arrivais à tolérer que la présence de mon portable. J'arrivais à discerner les traits de quelques journalistes, sûrement perdus, ou en chemin vers la salle de presse. Ces gars-là ne devaient pas tomber nez à nez avec moi. Ils me reconnaîtraient, me pointeraient leur objectif dans la figure, et m'assailleraient de questions douteuses. Je ne voulais plus prendre aucun risque, la rumeur de l'année passée m'ayant grandement servi de leçon. Je posai mon portable, exténué. Je n'avais qu'un jeu dessus, toujours le même. Celui que je testais, nuit et jour, auquel je jouais, afin de déceler le moindre problème. Je relevai la tête difficilement, quand une jeune femme m'interpella. Soit je la renvoyais dans son silence, soit j'y voyais là comme une occasion de détourner mon attention de l'attente. Les deux propositions demeuraient alléchantes. Je pesai le pour et le contre de chacune, avant de choisir la méfiance. La présence de journalistes dans cet endroit ne me rassurant guère, je ne voulais que peu élever ma voix. « Tu m'as pris pour la fille de gauche ? Il n'y a pas écrit "Pipelette blonde aux cheveux longs" sur mon front. Désolé. » J'avais du génie. Un pur talent. Ma voix cassante me satisfaisait. Je me délectai de ma remarque acerbe. Je n'aimais pas les premières impressions.
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MessageSujet: Re: we don't have the power but we never say never (silas)   we don't have the power but we never say never (silas) EmptyMar 30 Oct - 15:20

Absorbé par son téléphone portable, il relève la tête au moment où je lui parle. Vu l’expression qu’il affiche, ma présence n’a pas l’air de lui faire très plaisir, tant pis, maintenant que je suis là il devra faire avec. Je le vois alors hésiter quelques secondes. Un simple salut, un petit sourire et voilà qu’il se demande quoi faire. C’est n’est qu’un bonjour, rien que de la politesse, pas de quoi réfléchir cent ans pour savoir quoi répondre. C’est alors qu’il me lance, d’une voix assez basse, une remarque plutôt agressive ayant pour but de me faire taire. J’éclate de rire, voilà une réponse à laquelle je ne m’attendais pas. Mais ça ne me dérange pas le moins du monde, les gens trop gentils, qui se mettent à vous parler comme si vous vous connaissiez depuis le bac à sable, c’est beaucoup moins marrant. Je pose mon bras sur l’épaule de ce "gentil garçon" et m’approche tout près de lui pour lui chuchoter dans l’oreille. Je sens que je vais m’amuser avec toi. Je me remets ensuite dans ma position initiale tout en lui faisant un clin d’œil aguicheur. Il pourra essayer de me remballer autant qu’il le voudra, je ne suis pas du genre susceptible et je ne suis pas non plus du genre à laisser tomber l’affaire sans répliquer. S’il veut s’amuser, on va s’amuser. Et tant qu’à faire, autant commencer maintenant. Je reprends alors, parlant un peu plus fort qu’il ne le faudrait. Et sinon, je peux savoir pourquoi tu parles tout bas ? Je me tourne vers lui, un grand sourire aux lèvres. A moins qu’il ne soit un peu timbré, s’il parle de cette façon, c’est qu’il doit bien y avoir une raison. Le fait que je me mette à parler un peu trop fort ne doit donc pas vraiment lui faire plaisir. Mais j’aime énerver les gens et quand on me tend la perche, je l’attrape sans même réfléchir une seule seconde. Si je peux, je saisis toutes les occasions que j’ai d’emmerder les gens. C’est un passe-temps comme un autre après tout.
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Silas

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MessageSujet: Re: we don't have the power but we never say never (silas)   we don't have the power but we never say never (silas) EmptyMar 30 Oct - 17:59

Je n'avais pas l'impression de m'être fait comprendre. Elle semblait insistante, tandis que la discussion ne m'intéressait guère. J'affichais un sourire forcé, après avoir ébourrifé mes cheveux, une de mes nombreuses manies. Je cherchais une réponse convaincante, sans impolitesse ni vulgarité. Seulement, la tâche n'était pas simple. Je tournais et retournais des remarques dans ma tête, sans jamais trouver la plus adéquate à la situation. Situation qui devenait de plus en plus embarrassante. Je me contentai finalement, après maintes tergiversations, et sur un ton timide, de répondre à sa remarque aguichante. « Et moi, je sens que je vais me tirer une balle. » Je l'avais presque prononcé en serrant les dents, comme regrettant déjà mes mots, que je n'avais pas si bien pesé que je le pensais. Sa curiosité ne m'étonna, étrangement, qu'un tout petit peu. Je m'attendais à cette question. Encore une fois, je n'avais préparé aucune réponse. Il n'était pas question que je raconte ma vie à une parfaite inconnue, que je lui conte mes histoires, mes anecdotes. Elle n'était en rien concernée. Un peu agacé par cette, il fallait l'avouer, charmante rencontre, je parus un tantinet froid. « Parce que j'ai un humour de merde. » Je lui adressai un clin d'oeil, non amical, plutôt fier. Digne de moi-même. J'avais confiance, et tant pis si nous étions d'ores et déjà filmés, à la fin de l'émission, je rirais bien devant mon écran, à me repasser la scène. D'un côté, j'aurais aimé engager une conversation moins distante, mais je n'osais pas. J'avais peur. Intérieurement, je n'aimais pas ce que j'étais. Un pauvre type qui pouvait passer des jours à jouer à Snake sur un vieux Nokia des années cinquante. Je me sentirais humilié, si j'avais à confier ma vie. Je me sentirais vide, mal à l'aise. Je me protégeais avant tout pour ne pas paraître idiot, en bégayant, en cherchant mes mots, en étant intimidé, faute d'avoir un quelque chose de secret, une partie de mystères. J'avais toujours pensé que les mystères rendaient l'Homme plus fort. Les mystères étaient pour moi, un moyen de toujours garder un petit quelque chose à dire, un jour où la discussion s'estomperait, au profit des disputes, du silence et de l'indifférence. Ces mystères représentaient la flamme de l'amour, à mon sens, l'amour au sens large, l'amour porté à une femme, à des amis, à la famille. J'avais peur, en me révélant, de ne plus aimer une personne qui m'était chère, un jour ou l'autre. De ne plus aimer même un inconnu. Mon for intérieur demeurait assez utopique. Un monde dans lequel tous s'aimaient, proches comme inconnus, tous s'aimaient. Cette vision, quoique simple, me paraissait parfaite. Idéale. Malheureusement, ce n'était que subjectif. Je fis mine de me plonger dans un magazine, comme pour camoufler toutes ces pensées, ces réflexions qui affluaient inlassablement dans ma tête. J'en avais honte.
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MessageSujet: Re: we don't have the power but we never say never (silas)   we don't have the power but we never say never (silas) EmptyJeu 1 Nov - 12:11

Ce mec est assez bizarre. Chaque fois que je lui parle je le vois phaser pendant plusieurs secondes, comme s'il faisait bien attention à tous les mots qui allaient sortir de sa bouche. La spontanéité n'a pas l'air d'être son truc et mieux vaut s'y prendre tôt si on veut avoir toute une conversation avec lui. Il me répond finalement d'un ton timide. Et moi, je sens que je vais me tirer une balle. Il a l'air drôlement joyeux celui-là. Depuis que je suis arrivée il tire à moitié la gueule et voilà qu'il a des envies suicidaires maintenant. Je me tourne vers lui, une petite moue boudeuse sur le visage. Ce serait dommage de gâcher une si jolie petite tête. Dis-je en attrapant son menton et en tournant son visage vers moi. J'agissais presque comme si je parlais à un gosse. Peut-être bien que je parlais à un gosse d'ailleurs. Enfin, par rapport à moi je veux dire. Je serai incapable de dire l'âge qu'il a. Il pourrait très bien être plus jeune que moi, comme il pourrait aussi être plus vieux. Il y a des gens qui sont doués pour deviner l'âge d'une personne, moi pas. Pas du tout même. Toujours après quelques petites secondes de réflexion, il répond à ma question sur un ton légèrement froid. Décidément, ce mec est vraiment adorable. Ironique, évidemment, je pense qu’il ne faut pas avoir Bac +2 pour le comprendre. Humour de merde ? Ça, je te l’accorde. Il le disait lui-même et je n’allais pas le contredire. Il me fait alors un clin d’œil, l’air fier de lui. Il n’y a pas vraiment de quoi être fier d’être froid et d’avoir un humour pourri, mais si ça lui fait plaisir, je ne vais pas lui gâcher son petit moment de fierté. Cependant, je ne peux m’empêcher d’avoir un grand sourire sur les lèvres, essayant de ne pas rire. Je le vois alors prendre un magazine et plonger le nez dedans. Il ne pensait quand même pas que j’abandonnerais si facilement et que j’allais le laisser tranquille. C’est mal me connaitre. Pas étonnant cela dit puisqu’on se connait depuis à peine quelques minutes. Je m’ennuyais à mourir et poireauter pendant des heures, sans rien faire, non merci. Et pourquoi t’es là sinon ? C’est ton humour pourri qui t’empêche de te trouver une fille ? … Ou un mec. Qui sait, il est peut-être gay finalement. J’avoue que ce serait dommage. Enfin, pour les filles.
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